
Début 2025, un agent d’une collectivité du Doubs a été contaminé par la Legionella lors d’une opération de démontage d’une installation sanitaire. Les médecins du travail du CDG 25 vous rappellent que ce type de risque est encore trop souvent sous-estimé alors que les conséquences pour la santé sont graves.
La légionellose est une maladie infectieuse responsable d’une grave infection respiratoire, pouvant conduire au décès, causée par la bactérie Legionella. Cette dernière se développe principalement dans les eaux tièdes stagnantes (entre 25 et 45°C).
Dans un cadre professionnel, la contamination peut survenir par simple inhalation d’aérosols d’eau contaminée lors de travaux ou lors d’opérations de maintenance, d’entretien ou de nettoyage, sur des réseaux d’eau chaude sanitaire, des systèmes de climatisation ou des tours aéroréfrigérantes, des humidificateurs, mal entretenus ou/et vétustes.
L’employeur doit mettre en place des mesures de prévention, notamment :
• Eviter la stagnation de l’eau et assurer une bonne circulation dans les réseaux
• Lutter contre l’entartrage et la corrosion par une conception et des entretiens réguliers
• Maintenir l’eau à des températures inadaptées à la prolifération (maintenir l’eau chaude > 50°C (prendre en compte le risque de brûlure) et l’eau froide < 20°C).
• Contrôler périodiquement les installations pour surveiller la présence de Legionella.
• Lors des interventions, mettre en place des consignes de sécurité et des protections (notamment respiratoires) appropriées.
• Informer et former le personnel pouvant être exposé aux risques (chauffagiste, plombier, eau et assainissement, agents chargés de l’entretien des douches, etc.).
Ce risque doit notamment être identifié dans votre document unique d’évaluation des risques (DUERP) et des mesures de protection doivent être mises en oeuvre.
Toute légionellose doit obligatoirement faire l’objet d’un signalement auprès de l’Agence Régional de Santé (ARS), et le cas échéant d’une information au médecin du travail. Si la contamination professionnelle est prouvée (analyses biochimiques retrouvant les mêmes souches cliniques et environnementales), une déclaration en maladie professionnelle hors tableau est envisageable.